Mardi 21 mai 1974
A 7h30, je pars en autobus avec une copine, Janine Fourier, jusqu’à Kehl. De là, nous faisons de l’auto-stop, par l’autoroute badois en Allemagne, jusqu’en SUISSE.
A 7h30, je pars en autobus avec une copine, Janine Fourier, jusqu’à Kehl. De là, nous faisons de l’auto-stop, par l’autoroute badois en Allemagne, jusqu’en SUISSE.
Nous mangeons sur le pouce à
13h à Rheinfelden, sur un muret en
face de la gare. Aux portes de Bâle, à la
source du Rhin navigable, ses bains soufrés valurent une réputation mondiale à
cette petite ville.
Nous traversons le nord-est
de la Suisse ,
passant par Zürich. Nous atteignons le canton de Saint-Gall. A Sevelen, nous
sommes dans la plaine du Rhin. En face, de l’autre côté du fleuve, les sommets
alpins…
Avec la voiture qui nous a
chargés, nous traversons le Rhin sur un vieux pont couvert en bois et nous pénétrons
au LIECHTENSTEIN.
Une simple pancarte au
milieu du pont indique la frontière, car l’union douanière et monétaire avec la Suisse est totale.
Principauté du Saint Empire romain germanique depuis 1719, membre de
la Confédération du Rhin en 1806, membre de la Confédération
germanique en 1815 jusqu’à sa dissolution, la Principauté du Liechtenstein devient pleinement
indépendante en 1866. C’est une
monarchie constitutionnelle depuis 1921.
Petit territoire de 160 km² coincé entre la Suisse et l’Autriche,
délimité par le Rhin à l’ouest, par les Alpes à l’est, c’est une place
financière internationale et l’un des pays les plus riches du monde.
Paradoxalement, les électeurs sont exclusivement masculins, les femmes
n’ayant pas le droit de vote.
A 18h15, nous arrivons à VADUZ, la capitale.
Nous prenons un pot dans un bistro puis cherchons un endroit pour planter la tente. Nous sortons de la ville et nous dirigeons vers le Rhin. Nous installons la tente à la lisière d'un petit bois sous la digue du fleuve. Nous mangeons sous tente.
Des promeneurs arpentent la digue au soleil couchant.
Le soir, Janine et moi allons à pied nous promener à Vaduz avant de rentrer sous la toile.
Mercredi 22 mai 1974
Nous prenons un pot dans un bistro puis cherchons un endroit pour planter la tente. Nous sortons de la ville et nous dirigeons vers le Rhin. Nous installons la tente à la lisière d'un petit bois sous la digue du fleuve. Nous mangeons sous tente.
Des promeneurs arpentent la digue au soleil couchant.
Le soir, Janine et moi allons à pied nous promener à Vaduz avant de rentrer sous la toile.
Mercredi 22 mai 1974
Le matin, nous visitons
Vaduz, petite ville de 5000 habitants. Nous grimpons à pied au château du
prince régnant.
Le château de Vaduz
(XIIe siècle) est toujours le lieu de résidence de la famille princière.
Entouré de vignobles, il surplombe la
ville moderne.
De retour en ville, nous
visitons le musée national du Liechtenstein.
Nous rentrons sous la tente
et y passons l’après-midi et la soirée, à cause du mauvais temps (vent et
pluie). On met de temps en temps le nez dehors, à la faveur d’une accalmie.
Jeudi 23 mai 1974
Jeudi 23 mai 1974
Vers 11h30, nous partons
tous les deux pour une marche en montagne. Les Alpes commencent au pied de la
ville.
Sac au dos, nous grimpons par
un sentier balisé en forêt jusqu’à une ruine à 840 m , sur les hauteurs de
Vaduz : Wildschloss (Château sauvage). Nous montons ensuite dans le brouillard
vers Profatscheng (1100 m ),
une bergerie dans les alpages. La brume se lève par moment, découvrant le
paysage. Nous mangeons sur place un repas tiré du sac, seuls devant les
granges. Après ce bref arrêt, nous poursuivons jusqu’à Gaflei (1500 m ).
La montée est rude. Epuisée, et les pieds trempés, Janine, peu équipée pour
cette randonnée, en a les larmes aux yeux. Débouchant des nuages, nous
atteignons la terrasse alpestre où de nombreuses voitures venues tout simplement
par la route stationnent devant l’hôtel-restaurant. C’est un point de départ
pour le massif sauvage des Dreischwestern ( les« Trois Sœurs »). Le
belvédère est le plus beau panorama du Liechtenstein avec vue sur les montagnes
suisses.
Il nous reste à redescendre.
On passe à Masescha, la plus
ancienne des colonies « wals », avec une chapelle du XIVe
siècle. On arrive dans la commune de Triesenberg
(880 m ),
station située sur le versant ensoleillé des Alpes. L’allemand est la langue officielle de
la principauté ; la langue usuelle est le suisse-allemand, un dialecte alémanique.
Triesenberg se distingue des autres communes du pays par son dialecte propre,
qui remonte au Moyen Âge et qui est dû aux immigrants Walser. La commune
promeut activement ce dialecte, afin de le préserver et le faire connaître.
La pluie se met à tomber dans la traversée du village.
Nous sommes de retour à
Vaduz vers 18h30. Nous rentrons sous la tente pour nous changer et nous
reposer.
Vendredi 24 mai 1974
Vendredi 24 mai 1974
En fin de matinée, nous
démontons la tente et quittons Vaduz en auto-stop. Nous nous dirigeons vers le
nord, le long de la plaine rhénane, par la route principale au pied de la
montagne. Nous atteignons la frontière et quittons le Liechtenstein par un
poste de douane suisse - conséquence de l’union douanière entre les deux pays -
sous un portique « Schweizerische Grenze im Fürstentum Liechtenstein ».
Nous passons en AUTRICHE (Land
du Vorarlberg).
Nous parvenons à Bregenz, à l’extrémité du lac de
Constance (Bodensee), vers 14h. Nous y mangeons. Sortant de la ville par la
route longeant le lac, nous atteignons à pied la localité de Lochau-Tannenbach. Nous cherchons à
nous installer. Mais il n’y a guère d’endroit pour monter la tente près du lac.
Finalement, un recoin en retrait de la route fera l’affaire. Un peu en pente,
mais ne soyons pas trop difficiles !
On se promène à la tombée de
la nuit sur le See Anlagen, promenade favorite des habitants de la ville au
bord du lac.
Par la suite, nous sortons à
Bregenz jusqu’à 22h.
Samedi 25 mai 1974
Samedi 25 mai 1974
A 9h30, départ en auto-stop
pour le voyage de retour.
Nous mangeons à midi au bord
du lac à Lindau, en Bavière (Allemagne).
Longue journée de stop. Un
automobiliste nous charge à la tombée de la nuit, à travers la Forêt Noire jusqu’à Strasbourg.
Main dans la main en fin de trajet dans la voiture, nous arrivons à Strasbourg
à 0h30.
Janine dort chez moi, dans
mon lit, « en tout bien tout honneur », à la rue Klein. Ce sera seulement demain, à
son retour de week-end, que Christine me fera la gueule …
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