Samedi 5 avril 1986
Partis la veille en vacances, Viviane et moi avons
passé la nuit dans notre voiture Mazda peu après Nîmes.
Départ vers 7h30. Trajet par les
Pyrénées-Orientales.
La neige commence à apparaître en montant vers le
col de Puymorens (1915 m ).
A l’intersection avec la N 22
qui monte vers l’Andorre, la situation se complique. Des murs de neige bordent
la route jusqu’au Pas de la Case. L ’accès en
Andorre depuis la France
a toujours été plus compliqué que depuis l’Espagne. Il a fallu attendre les
années 1970 pour établir une liaison permanente avec la France. Géographiquement ,
les vallées d’Andorre sont tournées vers l’Espagne.
Nous atteignons à 14h15 la Principauté d'ANDORRE.
Pagaille à la frontière. Délaissant le Pas de la Case , sas d’entrée des
touristes qui viennent remplir leurs coffres de voiture, nous poursuivons vers
le port d’Envalira (2409 m ),
le plus haut col routier des Pyrénées. Nous faisons un bref arrêt au col
enneigé.
Dans la descente sur l’axe principal de l’Andorre,
nous nous arrêtons au sanctuaire de
N-D. de Meritxell. La Vierge de Meritxell est patronne et protectrice de
la principauté depuis 1872.
A l’origine petite chapelle trapue en pierre
disparue dans un incendie en 1972, l’édifice actuel en schiste, conçu par un
célèbre architecte barcelonais, s’intègre bizarrement dans le panorama
montagnard et s’inspire de différents styles. L’intérieur, en forme de croix
grecque, baigne dans une débauche de marbre blanc. Impression de froideur
générale… On n’aime pas trop !
Nous reprenons notre descente vers la vallée
principale. La neige a disparu. Je suis frappé par le nombre de grues de
chantier qui s’élèvent un peu partout. Les constructions anarchiques se
multiplient à foison. Tout le monde construit dans la vallée. Lors de mon premier
passage en 1975, la lutte pour l’espace y était déjà féroce ; maintenant c’est un euphémisme que de le dire ! Pourtant 90% du territoire est non
construit. Restent les derniers 10% que les hommes de la montagne ont sûrement
bradés trop vite.
Nous nous promenons en voiture dans la principauté.
Passant par Andorra-la-Vella, nous nous dirigeons dans une vallée latérale, sous
le pic Alt de la Capa. Le
vieux village de Pal, lové dans le
creux d’un tournant, ne se remarque presque pas.
Aspect traditionnel, avec de grosses maisons de pierre
organisées autour de l’église et son campanile roman. Sans commerce ni troquet,
il manque un peu de vie. On ne rencontre personne dans les ruelles d’autant
plus sombres que le ciel est chargé.
Un vieux pont roman enjambe d’une seule arche le
« riu » de Pal, un torrent qui longe le village.
Par la route d’Ordino, nous nous enfonçons dans la
montagne pour gagner Arcalis, une petite station de ski rocailleuse. Un peu
plus haut, la route s’arrête sous le port de Rat, frontière avec la France , à 2500 m d’altitude.
Nous passons la soirée à ANDORRA-LA-VELLA,
la capitale. Nous parcourons la grande avenue commerçante, l’avenue Meritxell.
Liée au commerce et à l’activité bancaire, la ville a perdu depuis longtemps
son âme montagnarde.
Dans le dédale des rues, se cache un petit centre
historique. Malgré sa résistance, il fait figure de parent pauvre, perdu au milieu
du quartier des affaires et des établissements commerciaux.
Les deux
co-princes, François Mitterrand et
l’évêque d’Urgell Joan Martí Alanis sont représentés par deux
« viguiers ».
La principauté
vit encore sous un droit coutumier hérité de vieilles traditions rurales.
Nous mangeons dans un restaurant sans grande
originalité, sur une des avenues de la ville, sous une galerie marchande.
A la sortie du restaurant, il se met à pleuvoir. Nous
cherchons un camping que nous trouvons vers la rocade extérieure de la ville. Nous
sommes parqués à l’entrée, par manque de place. Bof ! De toute façon, il
va pleuvoir. Nous passons la nuit dans la voiture.
Dimanche 6 avril 1986
Nous quittons Andorra-la-Vella dans la matinée.
Les montagnes laissent place à une vallée qui s’ouvre
vers l’Espagne. Nous atteignons la frontière. Pas si simple ! Les douaniers
espagnols appliquent des franchises douanières rigoureuses. Nous sommes invités
à nous garer sous un vaste espace couvert. Fouilles en règle.
A 10h30, nous passons en ESPAGNE.
Sous l’impulsion du roi Juan Carlos, la nouvelle
constitution d’un état espagnol « social et démocratique » est entrée
en vigueur en 1978. Les élections de 1982 consacrent la victoire du parti
socialiste. Felipe Gonzales devient Premier ministre. Le 1er janvier
1986, l’Espagne entre dans la Communauté Economique Européenne.
Nous traversons La Seu d’Urgell. Au
palais épiscopal réside le co-prince d’Andorre.
A travers la
serra del Cadí,
nous roulons dans le nord-ouest de la Catalogne. Villages
pauvres, maisons aux murs décrépis…
Nous gagnons ensuite l’Aragon. Les hauts plateaux
des Pyrénées aragonaises sont rudes et sous-peuplés. Le temps se gâte et la
neige bientôt commence à tomber. A 1100 m d’altitude, en peu de temps, nous sommes
en hiver. Le paysage blanchit rapidement, la route devient impraticable. En face de nous, une
voiture glisse dans le fossé. Je m’arrête sur le bas-côté pour aller donner un
coup de main et la remettre en piste. Je ne parle pas espagnol, la conversation
est donc limitée. Mais ce n’est pas le but de l’opération…
Nous continuons notre route. La neige disparaît peu
à peu et nous entrons en Castille, vaste plateau soumis aux extrêmes des rigueurs
climatiques.
Nous roulons jusqu’au soir et atteignons Valladolid. Ville grise et industrielle
qui met un malin plaisir à liquider ses vieux quartiers. Dans le quartier de
l’Université et de la cathédrale, les bars sont bourrés à craquer. Le Guide du
Routard nous indique la cidrerie « Asturiana », située dans une zone
en rénovation et qui risque de disparaître. Atmosphère particulière. Nous admirons
la technique du serveur qui verse le cidre en hauteur, à un mètre du verre à
moitié penché, pour le faire mousser et l’oxygéner au passage ! Nous
mangeons sur place un plat local arrosé de cidre.
Nous quittons Valladolid à la tombée de la nuit, à
la recherche d’un camping. Nous arrivons de nuit, 30 kilomètres à
l’ouest, à Tordesillas. Une pancarte
indique un camping : l’entrée est éclairée, il est ouvert. Nous y passons
la nuit, dans la voiture.
Lundi 7 avril 1986
Le temps est superbe, mais il fait très froid ce
matin.
Départ du petit camping vers 8h30. Arrivée à Salamanca
(Salamanque) à 10h.
Une des plus
belles villes espagnoles : bâtiments et églises gothiques et Renaissance
d’une richesse époustouflante.
Nous parcourons la ville jusqu’à midi, sous une bise
glaciale.
- D’abord la plaza Mayor, place centrale,
probablement la plus belle place d’Espagne, chef-d’œuvre du style baroque avec
galeries à arcades.
- Puis les cathédrales : elles sont deux.
On ne détruisit pas la vieille lors de la construction de la nouvelle au début
du XVIe siècle. On accède à l’ancienne cathédrale par la nouvelle.
- Ensuite, l’université :
Fondée en 1218, c’est l’une des plus anciennes et
des plus célèbres au monde. Christophe
Colomb vint y demander conseil à ses astronomes avant sa tentative de
découverte des Indes. Magnifique portail d’entrée de style plateresque.
Nous nous baladons dans le quartier à l’ouest de
l’université, vieux quartier populaire en pleine rénovation, jusqu’au pont
romain sur le río Tormes.
On passe devant la casa de las Conchas (maison
« aux coquilles ») et l’église baroque de la Clerecia.
A midi, nous allons manger dans un restaurant sur
la plaza Mayor : le « Cervantès », indiqué par le Guide du Routard.
Grosses tables de bois pour une nourriture simple et bon marché. Difficile
d’imaginer ce que penserait le grand écrivain des machines à sous, de la salle
enfumée et de cette jeunesse bruyante !
Nous continuons notre route et arrivons à Fuentes de Onõro à 14h30.
C’est la frontière avec le PORTUGAL. Brève
vérification des papiers. Change de nos francs en escudos. Ici, il est 13h30
(changement de fuseau horaire).
Pendant le XVe et le XVIe siècle,
le Portugal fut l'un des plus grands pouvoirs économiques, sociaux et
culturels du monde, avec un vaste empire colonial en Afrique, en Asie et au
Brésil. En 1580, Philippe II d'Espagne devient roi du Portugal, unissant les
deux royaumes. Mais le Portugal récupère son indépendance le 1er décembre 1640,
seulement reconnue par l’Espagne en 1668.
Le Portugal, comme l’Espagne, est membre de la Communauté Economique
Européenne depuis le 1er janvier de cette année 1986.
Nous allons traverser une région âpre et dure, une
des plus pauvres du Portugal, longtemps réservoir d’émigration pour la France. C ’est une
contrée de hauts plateaux et de montagnes, domaine des moutons. Nous y faisons
une halte brève, car à l’extérieur de la voiture le vent froid nous saisit.
Nous atteignons Viseu,
ville de province au centre de la région Nord, plus riche et fertile.
Nous allons nous balader en ville. Nous visitons la
cathédrale, ancienne église romane du XIe siècle habillée d’une façade
baroque-Renaissance à la silhouette massive. L’église da Misericórdia, avec sa
splendide façade baroque à la blancheur éclatante, compose avec la cathédrale
et le musée un ensemble architectural très harmonieux.
La vieille ville est concentrée et se parcourt assez
vite : belles demeures de nobles avec encorbellements et balcons en fer
forgé.
Nous continuons notre trajet, cherchant un lieu où
nous arrêter pour la soirée. Par une route sinueuse dans les collines, nous
arrivons à Lámego. La nuit va
bientôt tomber.
Au sommet d’une colline boisée, nous avisons un
« estalagem » (un hôtel). Il semble désert. Aucune voiture à l’extérieur.
Nous sonnons à la porte. Quelqu’un vient ouvrir. Oui, on peut entrer, mais il
n’y a pas de chauffage. Oui, on peut manger, mais il faudra attendre un moment.
C’est un hôtel de charme néo-rustique, un peu délabré. On nous introduit dans
une grande salle à manger glaciale où nous sommes seuls.
Nous essayons de savoir ce que l’on va manger. Le
serveur qui ne parle pas français simule des cornes, mains sur la tête :
le baby du « meuh » ! Ce sera donc du veau…
Nous passons la nuit dans une grande chambre
romantique et désuète où l’on va finir par se réchauffer.
Mardi 8 avril 1986
Le matin, nous descendons à Lámego.
Depuis la place centrale de la ville, le sanctuaire
baroque Nossa Senhora dos Remedios, en haut d’une colline boisée, est accessible
à pied par un immense escalier double d’environ 500 marches.
C’est un lieu de pèlerinage qui date du XVIIIe
siècle. Des azulejos ornent les murs
de soutènement des escaliers.
Les azulejos
font partie du paysage portugais. Ces carreaux de faïence vernissée furent
introduits au Portugal après la prise de Ceuta au Maroc en 1415. Les azulejos
sont d’abord arabes puis andalous. Les premiers azulejos portugais datent de
1584 et sont bleus, d’où leur nom. Au XXe siècle, la céramique
murale connaît un renouveau grâce à de grands artistes.
A côté du sanctuaire, l’estalagem où nous avons
dormi cette nuit…
Nous visitons ensuite la cathédrale qui fusionne
roman, gothique et baroque, puis le musée régional situé dans l’ancien
palais épiscopal.
Nous reprenons la route, pleine de trous, qui
zigzague dans la serra de Marão à travers les vignobles de la haute vallée du
Douro. Charmants villages bordés de vignes, d’orangers, d’oliviers, de
palmiers. L’implantation des vignes en terrasse sur un sol schisteux fait la
splendeur du paysage. Même les maisons sont en schiste.
De tout temps,
la vigne a poussé dans cette vallée privilégiée, dotée d’un sol et d’un climat
particuliers qui confèrent au porto ses qualités uniques. Le schiste restitue
au raisin pendant la nuit toute la chaleur accumulée de jour.
Nous atteignons Amarante,
jolie ville sur le rio Tãmega.
Nous nous arrêtons pour manger dans un petit
restaurant puis faisons une balade dans la ville : pont ancien, église,
vieilles maisons du XVIIe siècle aux balcons de bois peint ou en
ferronnerie.
Notre trajet se poursuit jusqu’à Porto.
Nous nous installons au camping de Prelada, dans un
parc au nord de la ville. Nous montons la tente, sur un emplacement délimité
par de petites haies. Ensuite, nous nous rendons en ville en voiture.
Grossière erreur ! Il eut mieux valu prendre un bus.
Deuxième
grande ville du Portugal, Porto s’étage sur la rive escarpée du rio Douro.
C’est une ville ouvrière, dure, peu séduisante au premier abord. Mais on y
découvre de fascinants quartiers, des architectures insolites.
Circulation démente et stationnement impossible
dans le dédale de ruelles tortueuses du centre. Heureusement les Portugais
sont accueillants et serviables. Les anciens émigrés retournés au pays se
mettent en quatre pour nous aider. Beaucoup parlent français, ce qui facilite
la communication. C’est d’ailleurs ce qui va se passer pour nous aider à
sortir des ruelles…
Nous allons manger dans une taverne sympathique de
la ville basse (quartier de Ribeira), le Boa Nova, surplombant le fleuve.
C’est un petit restaurant très bon marché, dans une atmosphère bon enfant où le
« vinho verde », un vin vert
produit dans l’extrême nord du Portugal, léger, blanc ou rouge foncé pétillant,
coule de deux grosses barriques à même la salle.
Ragaillardis par le vinho verde, nous rentrons au
camping et passons la nuit sous la tente.
Mercredi 9 avril 1986
Il a gelé pendant la nuit. Réveil plutôt frisquet
sous la tente.
Quittant le camping, nous descendons dans la ville
basse nous garer sur un parking du quai longeant le Douro. On aperçoit en
aval un pont de chemin de fer, œuvre de Gustave Eiffel, dont la construction
permit de mettre au point les techniques
de montage de la célèbre tour.
En face de nous, le caís da Ribeira, l’une des plus
belles rangées de façades de la ville, là où nous avons mangé hier soir.
Nous allons nous promener dans le quartier de
Ribeira. On va se perdre dans le dédale des ruelles, volées d’escaliers et
passages voûtés des maisons entassées contre la falaise. Quartier
incroyablement coloré où le linge pend par les fenêtres et où les pavés des
rues défient notre équilibre.
Non loin de la praça da Liberdade, s’ouvre la rue
Santa Catarina. Piétonne et très commerçante, c’est l’épine dorsale de la
ville haute. Nous faisons une halte au Majestic Café : passage
incontournable, c’est une partie de l’histoire de la ville. Les intellectuels se réunissaient ici
(l’ancien président d’Angola Agostinho Neto, les républicains et libéraux sous
Salazar).
Vieilles chaises en plastique usées jusqu’à la moelle,
mais banquettes en beau cuir gravé…
A 11h, nous partons pour la Costa verde (côte océanique),
une région très fertile, domaine de la petite propriété. Tout le contraire de
l’Alentejo, dans le sud. Collines couvertes de vignes en treille, forêts de
châtaigniers, belles pinèdes bordant les plages.
Arrêt pour le repas à Viana do Castelo, port actif de l’océan Atlantique, à l’embouchure
du rio Lima. Nous débusquons un petit restaurant de pêcheurs et dockers,
indiqué par le GdR comme resto sans nom. Lors de notre entrée, on ne passe pas
inaperçus ! On nous sert un repas copieux, plutôt protéinique :
foie, omelette, bacalhau…(une des 365 manières, dit-on, de préparer la
morue !) Le tout pour quelques dizaines d’escudos.
Nous remontons la côte jusqu’à l’embouchure du rio
Minho et passons l’après-midi dans la région du Minho, la partie la plus
septentrionale du Portugal.
Face à l’Espagne, Valença do Minho est une des plus belles cités du Minho :
ville ancienne enserrée dans d’énormes remparts du XVIIIe siècle,
où l’on pénètre par une double porte monumentale. Depuis les remparts, on a une
vue superbe sur le fleuve et les monts de Galice.
Omniprésence des boutiques de souvenirs. Beaucoup de
Galiciens viennent ici pour y acheter du linge de maison. Viviane en ramène un
chemisier, et pour nos filles deux petites étagères à bibelots, en forme de
maisonnettes.
Par une sinueuse portion de route, nous traversons
des bourgs viticoles et des cultures en terrasses. Nous atteignons Monção, charmante bourgade fortifiée au
milieu des vignes. Ici on produit le meilleur vinho verde de la région :
l’Alvarinho. A voir à l’intérieur de l’église romane du XVe siècle, des
azulejos et le tombeau de Deu-la-Deu, la Jeanne d’Arc locale qui lutta victorieusement
contre les Castillans.
Nous nous dirigeons maintenant vers le parc national de Penêda-Gerês. Créé il y a une quinzaine d’années, c’est un
magnifique parc aux paysages changeants et aux coutumes paysannes préservées.
Nous montons par une route pittoresque jusqu’au village de Lindoso. On y découvre quelques dizaines d’« espigueiros »,
étranges greniers à grains ou à maïs en granit sur pilotis et surmontés de
petites croix. A la tombée de la nuit, ils font penser à d’antiques tombeaux.
Ensuite nous roulons jusqu'à Braga, la capitale du Minho. Nous cherchons de nuit un restaurant
indiqué par le Routard, réputé pour le bacalhau : auberge populaire, clientèle
locale, jolies fontaines et tables de marbre.
Il nous reste à trouver un endroit pour dormir. Nous
nous installons à l’extrémité d’un parc public, dans la voiture camouflée
contre des arbres.
Jeudi 10 avril 1986
Le matin, nous effectuons le trajet entre Braga et Chaves.
La petite route longe le sud du parc national, sillonne au pied de la serra do
Gerês. En face de nous, un attelage de charrettes tirées par des bœufs remonte
lentement au rythme des bêtes.
Chaves est une ville-étape vers la Galice dans le
Trâs-os-Montes. On y fait halte pour manger.
Nous passons en ESPAGNE à 14h (heure espagnole).
Par la
Galice et la
Castille-León , nous traversons d’une traite le nord-ouest de
l’Espagne au travers des sierras et des plateaux désertiques. Passant par
Burgos, nous roulons jusqu'à Vitoria (Pays basque).
Nous mangeons non loin de là, dans un petit
restaurant, vers 20h30.
Nous traversons de nuit San Sebastián et passons en
France à 23h30.
Nous dormons dans la voiture près de Bayonne.
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