Vendredi 12 septembre 1975
Partis en vacances dans notre vieille 204 Peugeot,
Christine et moi avons dormi sous tente dans un pré aux abords du village de Joncet
(Pyrénées-Orientales), à côté d’autres campeurs qui avaient fait un feu.
Nous quittons notre emplacement à 10h. Nous passons
par Bourg-Madame, à proximité de l’enclave espagnole de Llívia. Nous montons dans les Pyrénées
par le col de Puymorens (1915
m ).
Nous atteignons à midi le Pas de la Case (2091 m ), porte d’entrée de la Principauté d'ANDORRE.
Petit pays des
Pyrénées (468 km²), à cheval sur la frontière franco-espagnole, c’est une co-seigneurie
féodale, divisée en sept paroisses.
Le co-prince français actuel est Valery
Giscard d’Estaing.
Le cirque du Pas
de la Case
est un sas d’entrée dans la principauté, où s’amoncellent les boutiques pour
les touristes qui viennent profiter des tarifs d’un pays à la fiscalité
quasi-inexistante.
Nous mangeons à la frontière, dans un snack-bar. La
monnaie en Andorre est la peseta espagnole ou le franc français. Nous payons
donc en francs.
Pour
pénétrer à l’intérieur du pays, la route passe par le port d'Envalira (2
409 m ) qui est le plus haut col routier des Pyrénées, ouvert
en 1931.
Nous descendons dans la vallée par l’axe principal
de l’Andorre : Soldeu, Encamp, Les Escaldes. A 13h30, nous arrivons à ANDORRA-LA-VELLA,
capitale de la
Principauté.
Conurbation de
fond de vallée, à 1000 m
d’altitude, où se concentre plus de la moitié de la population, la lutte pour
l’espace y est féroce. Les deux avenues principales regroupent l’ensemble des
établissements commerciaux du pays.
La langue
officielle de l’Andorre est le catalan, prérogative que jalousent ses
voisins catalans d’Espagne. Bien qu’il existe trois systèmes d’enseignement
(espagnol, andorran et français), l’espagnol est la langue la plus parlée.
Nous traversons d’abord la ville en voiture et nous
nous dirigeons vers une vallée latérale. Nous montons la tente près du village
de Sispony, dans un joli cadre au
bord d'un cours d'eau.
Nous faisons ensuite une tournée en voiture dans la
principauté, par les routes des différentes vallées. Paysages de montagne
splendides.
Nous revenons passer l’après- midi et la soirée en
ville : nous arpentons les deux axes principaux, interpellés par des commerçants
qui proposent leurs alcools contrefaits sur le bord des trottoirs. Nous nous
laissons d’ailleurs prendre au jeu par un gigantesque noir qui nous fait
goutter à son pastis frelaté, largement dosé : deux tiers de pastis, un
tiers d’eau ! A ce rythme, on est rapidement « pompette »… On
visite la ville, on fait quelques courses, riant tout seuls, dans un bel
état !
Nous rejoindrons enfin la tente au bord du ruisseau
et nous coucherons à 21h.
Samedi 13 septembre 1975
Au matin, on se lave comme des chats dans le
« riu » et à 11h30, nous levons le camp.
On traverse à nouveau Andorra-la-Vella et on rentre
en France par le port d’Envalira et le Pas de la Case.
Vers 18h, arrivée à Pau (Pyrénées-Atlantiques) chez l'oncle et la tante de Christine.
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