Jeudi 19 août 1976
De
Baliros (Pyrénées-Atlantiques) où nous sommes en vacances, Christine et moi
partons à 10h en voiture, dans notre 4L verte, vers le Pays basque espagnol.
Vers 12h, nous arrivons à St-Jean-Pied-de-Port, cité
fortifiée du Pays basque français au pied des Pyrénées : repas au restaurant et
visite de la ville.
Par le col de Roncevaux,
un haut lieu qui évoque « la chanson de Roland », la plus célèbre
chanson de geste du Moyen Age, nous passons en ESPAGNE à 14h.
Sous
le règne des Rois Catholiques, en 1492,
l’unification des royaumes de Castille, d’Aragon et de Grenade (dernier
bastion musulman) crée le Royaume
d’Espagne. L’unification de l’Espagne actuelle est achevée en 1512 avec la
conquête de la Navarre.
L'Espagne est soumise, après une tragique guerre civile qui dure de 1936 à 1939, à la
dictature du général Franco. Celui-ci, originellement monarchiste, décide de
conserver le pouvoir et de ne faire rétablir la monarchie qu'après sa mort. Récemment,
après son décès en 1975, la royauté est effectivement restaurée.
Nous
entrons dans le Pays basque espagnol. Par choix politique, nous nous cantonnerons
à cette région.
Le Pays basque dans son sens
large comprend sept territoires historiques : quatre au sud des Pyrénées, le Pays basque espagnol (Hegoalde) ou
Pays basque sud, et le Pays basque français (Iparralde) ou Pays basque nord,
formant une partie du département des Pyrénées-Atlantiques. Culturellement,
le Pays basque occupe en Europe une place bien particulière avec son identité
propre et sa langue, l’euskara.
Poursuivant sa
lutte contre le centralisme espagnol, l'indépendantisme le plus radical et le
plus violent est celui de l'ETA, organisation prônant et pratiquant la lutte
armée.
Nous roulons jusqu'à Pamplona (Pampelune), en Navarre, une des villes les plus chargées
d’histoire du Pays basque. Nous visitons la ville (cathédrale, citadelle,
murailles) et ses environs. La présence policière est bien visible dans les
rues de la ville.
Nous passons la nuit dans un camping non loin de
Pampelune. Pas le choix ! Camping de standing avec piscine (que nous
n’utiliserons pas).
Vendredi 20 août 1976
Nous quittons le camping à 10h en direction de
Vitoria (province d’Álava).
On parcourt la région en voiture. Bref passage à Aránzazu, un site touristique de la
province de Biscaye. C’est le
monastère le plus célèbre du Pays basque, sanctuaire marial situé dans un
paysage grandiose.
Nous passons la soirée au bord d'un lac non loin de
Vitoria.
Nous attendons le départ des derniers promeneurs et montons la tente sur la
rive sauvage du lac, parmi une végétation d’épilobes. Christine n’est tout de
même pas trop rassurée. Vers 21h, nous faisons une promenade autour du lac.
Nous nous couchons à la tombée de la nuit.
Samedi
21 août
1976
Dans la matinée, nous nous dirigeons vers Bilbao, en Biscaye, principale ville du
Pays basque. Nous nous arrêtons sur une place, au centre-ville pour prendre un
café. Là aussi, la présence policière est indéniable.
Nous rejoignons la côte, sur le golfe de Gascogne.
Nous avisons une plage en contrebas de la route. Le chemin est escarpé pour la rejoindre. Nous
mangeons au bord de la mer et allons nous baigner. C’est le week-end. Des
familles entières commencent à affluer.
Alors nous retournons vers la France par San Sebastián (province de Guipúzcoa) et la frontière d’Hendaye.
Nous rentrons à Baliros par le Pays basque français.
Arrivée vers 22h.
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