Mercredi 26 août 1987
L'après-midi, depuis Mérindol, mon frère François
nous emmène, Viviane, Alexia (12 ans), Caroline (10 ans) et moi, à l'aéroport
de Marseille-Marignanne. Nous prenons un avion d’Air Algérie à 17h10 pour l'ALGERIE.
C’est la première fois que les filles prennent l’avion. Comme il se doit, elles
sont impressionnées.
Nous arrivons à Constantine
à 17h30 (heure locale, car il n’y a pas ici d’heure d’été). Nos amis Salim et
Hamid nous attendent à l'aéroport.
Ils nous emmènent dans leur famille au quartier Sidi
Mabrouk. L’accueil est tout aussi chaleureux qu’il y a 6 ans… et en plus, nous
avons les filles avec nous ! Emotion de la maman, à qui nous avons ramené
un « vanity case » …
Nous passons la soirée avec la famille.
Jeudi 27 août 1987
Le matin, nous partons tous les quatre en voiture
avec Salim et sa sœur Gamra pour Annaba où habite leur frère Mouloud (cf. 12 février 1981). Nous emmenons également la fille de Hamid, Lilia, un peu plus
jeune que Caroline. La voiture est donc bien chargée… C’est Salim qui conduit.
Sur le trajet, Alexia remarque des tentes de
bédouins qui gardent des troupeaux. « T’as vu l’âne ? » demande
t’elle à son inamovible singe en peluche Jacquot.
Arrivés à Annaba,
nous nous rendons chez Mouloud qui habite en appartement. Le sol autour des
immeubles est jonché de poubelles et sacs plastiques.
Nous allons tous manger des brochettes en ville dans
une petite gargote. On s’attable au fond de l’échoppe enfumée par les grillades.
On accompagne les brochettes avec du Coca ou du Fanta orange, plutôt que l’eau du robinet, non recommandée
pour de fragiles Européens !
Nous allons passer l'après-midi tous les quatre au
bord de la mer, à la plage sous la corniche, ainsi que Salim et Lilia. Petit kiosque à sandwichs et
buvette sur la plage (sodas et bière sans alcool).
Annaba, avec
sa corniche et ses plages, est un lieu de villégiature prisé des Algériens.
Nous rentrons dans la soirée chez Mouloud, sa femme
et leurs enfants.
Il faut économiser l’eau. Les coupures sont
fréquentes dans la journée.
Nous mangeons tous ensemble. Il y a même une
bouteille de vin français !
Nous passons la nuit à l’appartement, tous les
quatre dans la même chambre, allongés sur des matelas à même le sol. Nous ne
dormirons guère. C’est le week-end en Algérie, et des festivités de mariage
ont lieu dans l’immeuble : musique et youyous stridents des femmes…
Ça va se calmer vers 4h du matin.
Vendredi 28 août 1987
De 11h à 15h, nous sommes tous les quatre ainsi que
Lilia à la plage.
Nous mangeons des sandwichs achetés au kiosque. Les
trois filles se baignent et font des châteaux de sable.
Alexia s’essaie même à nager.
Derrière nous les femmes arabes surveillent leur
marmaille. Certaines, toutes habillées, trempent leurs pieds dans la mer, retroussant
prudemment leur robe sous les genoux, mais ne se baignent pas.
Dans l’après-midi, avec Salim, nous repartons en
voiture, sans Gamra qui habite à Annaba. Nous longeons par la corniche la splendide
baie d’Annaba et rentrons à Constantine.
C’est le retour de week-end, avec des files de
voitures qui avancent au pas. Les trois filles posent pour la photo peu avant
les gorges du Rummel à l’entrée de la ville.
Nous traversons la ville en voiture, à la tombée de
la nuit… Salim filme au hasard le spectacle de la rue avec sa vidéo. « Mais,
pourquoi tu filmes les femmes? » demande Lilia, pour qui les femmes
en noir dont le visage est voilé font partie du quotidien.
Soirée avec la famille à la maison.
Samedi 29 août 1987
Le matin, nous faisons ensemble une promenade à
Constantine avec Salim et Lilia. La grande mosquée Emir Abdelkader et son
université sont toujours en construction.
Nous arpentons les rues de la vieille ville.
L’Algérie n’est pas habituée au tourisme de masse et, contrairement à la Tunisie et au Maroc, il
n’y a pas d’agressivité commerciale. Nous avons même du mal à écouler nos
dinars algériens. Nous passons à la boutique de tissus du papa, toujours actif.
L’après-midi, nous allons nous promener dans la
forêt de El Meridj, sur la montagne
au-dessus de Constantine. Les abords du petit lac ont bien changé depuis 1981.
Pinède et eucalyptus ont été abattus.
Seuls des troncs d’arbres écorcés traînent sur la
rive.
Un couple d’amoureux flirte dans une voiture. « Allez-vous en, les mademoiselles ! » On ne va pas les déranger, on rappelle les filles !
Il subsiste tout de même une pinède où elles peuvent
divaguer et jouer entre les arbres.
Sur la route du retour, un troupeau de vaches se
contente de maigres herbages brûlés par le soleil.
A l’entrée de Constantine, nous faisons une halte
au-dessus des gorges du Rummel, impressionnantes, dans une végétation
d’aloès et agaves.
Au loin, le
pont suspendu de Sidi-M'Cid enjambe les gorges.
Nous longeons
les abords de la ville et son viaduc, le pont Sidi-Rached.
A 20h45, après le repas familial, nous partons tous
les quatre avec Salim à la gare de Constantine pour y prendre un train de nuit
vers Alger. Les grilles de la gare sont fermées devant une foule innombrable de
voyageurs qui rentrent de vacances. On est en fin août, et en Algérie aussi les
vacances prennent fin ! Lorsque les portes s’ouvrent, c’est la ruée, vite
canalisée par la police qui n’hésite pas à user de la matraque…
Les femmes passent d’abord en priorité avec les
enfants. Viviane en profite donc avec Alexia et Caroline, qui sont dirigées
vers un wagon réservé prioritairement aux femmes. Suivent les conjoints et la
famille qui les accompagnent. Mais lorsque nous sommes installés, la foule des
voyageurs emplit les wagons quels qu’ils soient. Dans un premier temps, les
flics essaient bien de refouler les hommes qui veulent s’installer, mais devant
l’affluence et le train déjà bondé, ils laissent faire.
Le train s’ébranle. Le wagon s’emplit de voyageurs.
Nous prenons sur nos genoux les filles qui dans un premier temps avaient un
siège. Plus une place libre. Le couloir central est bientôt impraticable. Les
filets à bagages sont utilisés comme couchettes.
Le train va rouler toute la nuit, lentement, avec de
nombreux arrêts. On essaie de dormir quelque peu. Pas possible avec les filles
dans les bras, et quelqu’un d’allongé sous nos pieds !...
Dimanche 30 août 1987
...5h45 : arrivée à Boumerdès.
Boumerdès est
une ville et un chef-lieu de wilaya situé à une cinquantaine de kilomètres à
l'est d'Alger, sur le littoral.
Un peu hagards, nous débarquons à l’aube, après une
interminable nuit sans sommeil, sur le quai de la gare. Nous suivons Salim qui nous
entraîne à pied avec nos bagages à travers la ville. Le trajet semble long jusqu’au
quartier d’immeubles où habite son beau-frère. Là, on nous reçoit avec sympathie
et on nous offre un petit déjeuner bienvenu.
Nous passons la matinée à l’appartement. Viviane s’allonge
sur une chaise-longue et s’endort sur la terrasse.
Nous allons avec Salim et le beau-frère prendre un
pot vers midi au hameau du Figuier, au bord d’une plage. Je porte une
gandoura bleue que m’a prêtée le beau-frère. Avec la chaleur ambiante, je suis
beaucoup plus à l’aise qu’en pantalon.
Nous buvons une bière dans un bar. La bière locale a
un goût particulier, probablement dû à l’eau utilisée.
Dans l'après-midi, nous partons tous en voiture avec
le beau-frère à ALGER.
Dominée par la Casbah , la ville s’étage sur la baie.
Viviane et moi allons nous promener avec les filles dans
la Casbah. Salim
et le beau-frère ne voient pas l’intérêt de nous y suivre et nous attendent
dans la voiture.
Accrochées à flanc de colline, les maisons se
superposent, les terrasses dominent d'autres terrasses où, sur fond de mer,
flottent des lessives bariolées. Des rampes, des escaliers, des ruelles sous
encorbellements ou parfois couvertes, des chicanes, des boyaux, tout fait de
la casbah un véritable labyrinthe, où l'on a plaisir à se perdre. Et si l'on
s'y perd, il suffit de redescendre vers la mer pour se repositionner !
Rejoignant nos amis, nous montons vers le monument des Martyrs. Erigé à l'emplacement du monument aux morts
indigènes d'Algérie de la Seconde Guerre
mondiale détruit par le gouvernement algérien, le monument, haut de 90 mètres et surplombant
Alger, est composé de trois palmes reposant sur une vaste esplanade où se
trouve la « flamme éternelle ». Il est dédié à la mémoire des
combattants de la guerre d'indépendance du pays.
Nous faisons ensuite un tour de la ville en voiture.
Sur la route du retour entre Alger et Boumerdès,
nous faisons une halte pour acheter dans une épicerie de la nourriture et des
boissons pour ce soir. Un jeune dromadaire attaché à un arbre attire l’attention
des filles. C’est le seul que nous verrons. Contrairement à la
Tunisie (tourisme oblige), on n’en rencontre guère sous ces latitudes.
Il faut descendre plus au sud.
De retour à Boumerdès dans la soirée, nous rentrons
chez le beau-frère. Celui-ci est un peu déçu. Il pensait que nous allions
passer la soirée chez lui. Mais, avec Salim, ses deux frères jumeaux Sabri et
Faouzi ainsi qu’un neveu, Mohamed, nous
partons pour la plage. Nous allons y passer la soirée et la nuit. Nous faisons
un feu et montons la tente. Mais comme nous sommes huit pour une tente, on va
la dédoubler. Les garçons sous le double toit imperméable ; Viviane,
Alexia, Caroline et moi sous la toile intérieure. Avec évidemment l’espoir
qu’il ne se mette pas à pleuvoir !
Nous commençons à préparer le repas à la tombée
de la nuit. On coupe les pommes de terre pour faire des frites sur place. Tout
a été prévu par Salim et ses frères : la casserole pour l’huile, la lampe
à pétrole pour s’éclairer, et la guitare !
Soirée conviviale sur le sable : frites et
grillades, chansons et mélopées au son des cordes de la guitare.
On va se coucher. Peu de temps après, un coup de
tonnerre… et la pluie se met à tomber comme nous ne l’avions pas prévu !
Notre portion de tente, perméable, ne nous protège pas. Branle-bas de combat
chez les garçons qui essayent de trouver des bâches et tapis pour couvrir la
toile. Heureusement, ça ne dure pas, et l’on peut s’endormir sans nouvelle
alerte.
Lundi 31 août 1987
Au lever du jour, on se rend compte de l’état de saleté
de la plage. Papiers gras et plastiques jonchent le sol. La protection de
l’environnement n’est pas une préoccupation majeure de la population !
Nous quittons la plage dans la matinée et retournons
à Boumerdès prendre le petit déjeuner chez le beau-frère.
Par la suite, nous passons à l’agence d’Air Algérie
pour la confirmation de notre vol de retour.
A midi, c’est en taxi avec Salim et Sabri que nous
partons pour la grande Kabylie.
Région
montagneuse du nord de l’Algérie, la
Kabylie fait partie de l’Atlas tellien.
Route sinueuse à l'extrême, souvent étroite qui
s'élève rapidement au flanc des vallées et gagne les crêtes où, en longs
chapelets, s'étirent des villages perchés aux petites maisons à toit rose.
Le massif est boisé et dégage une impression de
fraîcheur et de verdure inattendue : oliviers et figuiers ; résineux
sur les crêtes.
Nous
faisons un arrêt en bord de route pour cueillir et manger des figues de Barbarie.
Gare aux fines épines de quelques millimètres qui se
décrochent facilement mais qui, munies de minuscules écailles en forme
d'hameçons, s'implantent solidement dans la peau et sont très difficiles à
retirer ! Et justement, un coup de vent malencontreux va soudain disperser
les épines et nous transformer en cactus !
Nous arrivons au village de Benni-Yenni qui culmine à plus de 900 mètres d’altitude
sur les hauteurs du Djurdjura. Nous parcourons à pied les rues où palabrent et
rêvent les vieux habitants du village. Dans ces villages haut perchés
sur les crêtes des monts et des collines, on entre dans un autre univers. On peut
choisir, directement chez le fabricant, les bijoux, les meubles sculptés, les
poteries vernissées.
Le bijou de la
région est réputé pour la finesse de l’ouvrage, traditionnellement accompli par
les hommes uniquement, puis partagé ces dernières années par les femmes. Les bijoux à base
d'argent ciselé sont ornés de filigranes, de coraux ou d'émaux cloisonnés dont
la tradition s'est peut-être transmise depuis les époques contemporaines du
Haut Moyen Age européen. Parmi les bagues, bracelets, anneaux, colliers,
fibules, boucles d'oreilles, domine la composition triangulaire, thème ancien
de la bijouterie musulmane.
Nous entrons chez un fabriquant. Viviane en ressort
avec un collier, et les filles avec des bracelets ou bagues offerts par Salim.
Nous rejoignons le chauffeur de taxi qui nous attend
à l’entrée du village et descendons dans la soirée à Tizi-Ouzou.
Deuxième ville
de Kabylie après Bejaia, c’est la capitale de la Grande Kabylie et
chef-lieu de wilaya.
Salim règle la course du taxi, puis nous nous
mettons en quête d’hébergement. Un petit hôtel local pourra faire l’affaire.
Nous visitons les chambres. Les draps sont plus que douteux. Salim va donc
demander de les changer. Nous nous installons dans trois chambres, une pour
Salim et Sabri, une pour Alexia et Caroline et une pour Viviane et moi. Quant à
la propreté des toilettes, sur le palier, n’en parlons même pas ! C’est
vrai qu’il y a l’excuse du manque d’eau.
Nous
allons manger dans un restaurant. Rien d’original : une nourriture
occidentale banale, mais on y sert du vin !
En parcourant les rues de la ville, on est frappé
d’entendre parler kabyle ou français, mais pas arabe.
La population
de l'Algérie se compose de deux groupes ethniques importants: les Berbères et
les Arabes. La plupart des Algériens descendent de ces deux ethnies. L'islam
(sunnite), pratiqué par près de 99 % de la population, unifie le peuple algérien.
Il est cependant difficile de déterminer la répartition exacte des Arabes et
des Berbères, tant leur population a été mêlée au cours de l'histoire. Historiquement,
les Berbères forment la plus ancienne des communautés d'Afrique du Nord. Ils
occupèrent toute la côte d'Afrique du Nord, entre l'Égypte et l'océan Atlantique.
Ce n'est que lors de la conquête arabe au VIIe siècle que les Arabes
prirent place aux côté des Berbères des plaines. On sait que pratiquement tous
les Berbères se sont islamisés, mais ceux habitant les montagnes ne se sont
jamais arabisés.
Au
sortir du restaurant, nous parcourons la grande rue principale de Tizi-Ouzou, encore
noire de monde, puis nous rentrons à l’hôtel.
Mardi 1er septembre 1987
Au matin, nous allons prendre le petit déjeuner
dans un café, en face de la mosquée.
Par la suite, nous repartons en autobus à
Alger.
Depuis la gare routière, nous gagnons le
centre-ville d’Alger.
Nous passons l’après-midi dans le
centre-ville :
- La
Grande Poste qui
ne passe pas inaperçue. C’est une construction de type néo-mauresque (1910) en
plein centre. Ses arcades monumentales
en façade ouvrent sur les bassins du port en contrebas. A l’intérieur, la salle
publique est splendide.
- La place de l'Émir Abdelkader (ex-place Bugeaud) : en mémoire de l'émir Abd El-Kader,
résistant durant la conquête coloniale de l'Algérie.
- la villa Abd-el-Tif, au dessus du Jardin d'essai, l'une des anciennes
résidences du dey.
- La
rue Didouche Mourade, ex-Rue Michelet, qui s'étend de la Grande Poste jusqu'aux hauteurs d’Alger. Elle
est bordée de magasins et restaurants sur une grande partie de sa longueur.
Elle est considérée comme le cœur de la capitale.
Nous
faisons une halte dans un bar. On nous entraîne discrètement dans une arrière-salle
où l’on peut boire de la bière.
Les jeunes, désœuvrés, traînent dans les rues. Dans
ce pays où un fort pourcentage de la population a moins de 25 ans, on a
l’impression d’une jeunesse sans avenir.
Nous mangeons le soir dans un petit restaurant sur
la place de la gare routière, une gargote enfumée et bondée. Les WC sont dans
un état indescriptible…
A la gare routière, nous faisons la queue pour
prendre des billets. Plutôt anarchique, la queue. Chacun essaie de passer
devant l’autre…
A 20h30, nous nous présentons devant l’autocar pour
Constantine.
Problème : il n’y a pas assez de place. Et les
filles n’ont pas de billet. On nous avait dit que les enfants ne payaient pas.
Ah, bon… Discussions animées, palabres scabreuses entre Salim et le contrôleur
du bus. On ne comprend rien de ce qui se dit, mais ça n’a pas l’air gentil. Finalement,
on monte dans le car.
Le voyage de nuit va être long. De temps en temps
l’un d’entre nous se lève pour laisser la place assise à l’autre. Au cours de
la nuit, il y aura un arrêt d’une demi-heure à une station de bord de route où
l’on pourra se dégourdir et éventuellement manger ou boire...
Mercredi 2 septembre 1987
... A 4h, nous arrivons à Constantine.
La police est là. Le chauffeur ne veut pas nous
rendre nos bagages. Poursuite des explications entre Salim, le contrôleur et
les flics. Finalement, il faudra payer les deux places supplémentaires, et
l’affaire s’arrêtera là.
Nous rentrons chez les parents à Sidi Mabrouk. Nous
allons nous coucher. Je dors jusqu'à 10h.
Nous passons la journée dans la famille et devons
faire plusieurs démarches en ville avec Lazhar et Hamid. En effet, nous avons
un problème de réservation d’avion. Voulant vérifier la confirmation de retour
que nous avions faite à Boumerdès, nous apprenons que notre voyage n’a pas été
confirmé. L’agence locale d’Air Algérie n’a pas fait suivre. Donc, pas possible
de partir demain ! Ah oui, mais…les filles doivent reprendre l’école
bientôt. Décidément, je n’ai pas de chance avec les voyages en Algérie. En 1979, je me fais refouler à l’entrée
dans le pays ; en 1981, l’avion de retour ne part pas, et maintenant pas
possible de quitter le pays !
Hamid qui connaît le directeur de l’aéroport
entreprend une médiation. Une solution nous est proposée : il y a
toujours des places libres au dernier moment. Soyons à l’aéroport demain matin
à l’heure du départ.
En attendant, nous passons l’après-midi à la maison.
Les filles sont encore chouchoutées par la maman, Gamra et Salima. On prend
quelques photos-souvenirs sous la tonnelle.
Nous décollons à 9h15.
Les jumeaux et Mohamed préparent leurs guitares électriques
pour ce soir, avec l’aide précieuse d’Alexia !
Le soir, après le repas, toute la famille assiste à
une petite soirée orchestrale avec les frères de Salim, Sabri et Faouzi ainsi
que Mohamed, dans la cour intérieure. Soirée d’adieu conviviale et chaleureuse,
avec très souvent les chansons d’Enrico Macias (originaire de Constantine) au
programme…
La soirée, cependant un peu teintée d’anxiété due à
l’incertitude du voyage de retour, dure tard dans la nuit. Alexia et Caroline
vont se coucher un peu avant nous. Le coq, dérangé, chantera toute la nuit…
Jeudi 3 septembre 1987
Dernier appel du muezzin de la mosquée toute proche,
dernier petit déjeuner à la maison, derniers baklawas et makrouds…
Hamid et Salim nous accompagnent à l'aéroport pour
7h.
Après quelques temps d’incertitude, on nous annonce
que l’on peut tous embarquer. Nous poussons un « ouf » de soulagement !
Après l’enregistrement des bagages, nous attendons
sur un banc avec nos amis dans un parc à l’entrée de l’aéroport.
Question de Salim à Caroline : « qu’est-ce
qui t’as le plus intéressé en Algérie ? » Réponse de Caroline :
« l’avion… » !
Nous décollons à 9h15.
Arrivée à Marseille à 11h30 (heure française), où mon frère François et sa fille Jennifer nous attendent.
*****
tres belles prises est ce que ya d'autres photos de Bou Saada par hasard
RépondreSupprimercordialement
Bonjour.
SupprimerJe suis désolé, mais je ne connais pas Bou Saada.
D'autre part,je n'ai plus eu l'occasion de me rendre en Algérie depuis 1987, bien qu'y ayant toujours mes amis algériens.
Cordialement,
JM Mengin.
merci beaucoup jean tres gentil de ta part
RépondreSupprimerbonjour a vous , je suis heureux que mon pays vous a plus moi meme etant originaire de boumerdes domage qu il y est des desagrements sur cette ,je n avais pas vu ma ville depuis 1985 etait tres propre ainsi que la ville et la ville du figuer qui etait tout en blanc et je suis retourné en 2015 quelques peu decus du au changement vu la surpopulation cotiere et l environement dans l esperance que le gouvernement en prenne conscience domage qu il y a une mauvaise dissipline de la part des algerien ,l algerie reste un tres beau pays
RépondreSupprimerBonjour!
RépondreSupprimerMerci pour votre commentaire.
Je ne suis pas retourné en Algérie depuis ce voyage en 1987.
Par contre, j'ai eu l'occasion de revoir mon vieil ami Salim, de Constantine, qui est venu en France au mois d'août 2016.
Avec l'espoir de revenir dans votre beau pays !
Jean-Marie.