dimanche 13 décembre 2015

1984 Bruxelles

Mardi 24 juillet 1984

Viviane et moi sommes partis hier en voiture de Schiltigheim avec Alexia (9 ans), Caroline (7 ans). Nous avons passé la nuit au camping de Sedan (Ardennes).
Vers 10h, nous quittons Sedan, pénétrons dans le massif des Ardennes le long de la vallée de la Meuse jusqu’à Givet.

Nous arrivons en BELGIQUE vers midi. Nous nous arrêtons à Dinant (région de Wallonie, province de Namur), au bord de la Meuse, dominée par sa citadelle.
J’avais déjà visité cette ville il y a 13 ans, alors que j’étais à l’armée, en stage commando à Givet.
Nous mangeons dans une friture.
A 14h, je visite les grottes de Dinant avec Caroline et Alexia. Viviane, claustrophobe, préfère nous attendre à l’entrée. La grotte de Dinant "La Merveilleuse" dont l’entrée est située à quelques centaines de mètres du centre ville, se montre telle que la nature l’a formée : univers mystérieux fait de stalactites et stalagmites, toutes plus fines les unes que les autres. Après une succession de galeries et de salles aux parois drapées de concrétions calcaires, on atteint une grande salle qui renferme de nombreuses stalactites et cascades d’une blancheur et d’une finesse époustouflantes.
Cette promenade guidée de 50 minutes au sein de la terre a émerveillé les filles.

A 15h, nous quittons Dinant pour rouler jusqu’à Waterloo (province du Brabant).
La commune de Waterloo se situe à environ une vingtaine de kilomètres au sud de Bruxelles.
La bataille de Waterloo s'est déroulée le 18 juin 1815. Elle s'est terminée par la victoire décisive de deux armées : celle des Alliés composée principalement de Britanniques et Néerlandais commandée par le duc de Wellington, et celle des Prussiens commandée par le maréchal Blücher ; toutes deux opposées à l'armée française dite Armée du Nord emmenée par l'empereur Napoléon Ier. Ce désastre allait provoquer la chute de l’empereur.
Le Mont Saint-Jean est le lieu plus précis de l'engagement effectif de la bataille. Nous visitons des monuments et des stèles. La Butte du Lion est une haute butte surmontée d'un lion d’où l’on bénéficie d’une vue étendue sur le champ de bataille, la fameuse "morne plaine" immortalisée par Victor Hugo.

Après cette visite, nous contournons Bruxelles et nous nous dirigeons au nord, vers Antwerpen.
Nous sommes en région flamande (province d’Anvers). Ici on parle le flamand, dialecte de la langue néerlandaise qui est langue officielle.
Sur l’autoroute à hauteur de Mechelen, on remarque une pancarte indiquant un camping. Nous quittons l’autoroute à la recherche de ce camping. C’est à grand peine que l’on nous reçoit. Les campings en Belgique flamande, comme aux Pays-Bas, sont plutôt réservés aux caravanes, mobil-homes et bungalows. Ils servent essentiellement de résidences secondaires aux habitants de la région qui, vu la forte densité de population, ne trouvent plus d’espaces libres.
On nous trouve quand même un emplacement à côté d’un mobil-home. Nous montons la tente, surveillés de loin par des Belges suspicieux. Nous mangeons sur place.
Alexia et Caroline vont dormir dans la Mazda, sièges arrière rabattus ; Viviane et moi sous la tente.
Le soir, une fois que les filles sont couchées, Viviane et moi allons boire un pot au bar du camping. Dans les bungalows, on nous surveille toujours…

Mercredi 25 juillet 1984

Nous quittons le camping dans la matinée pour retourner en Belgique wallonne, à Wavre (province du Brabant).
En 1975, un parc d'attractions a ouvert ses portes sur son territoire. Il fut baptisé « Walibi », par contraction du nom des trois entités de la commune, Wavre-Limal-Bierges. Ce qui au départ n'était qu'une petite aventure régionale a grandi au point de devenir le plus grand parc d'attractions de Belgique.

Pour faire plaisir aux filles, de 11h à 15h 30, nous sommes au parc de Walibi : jeux et attractions diverses, avec un tour sur la grande roue… Nous mangeons au sein du parc.


Ensuite, nous partons pour BRUXELLES.
Sur le plan linguistique, Bruxelles est une des trois capitales majoritairement de langue française en Europe, avec Paris et Luxembourg. En effet, autant le néerlandais est la langue historique de Bruxelles, autant le français est de nos jours la langue parlée par 85 à 90% des habitants. Géographiquement, Bruxelles est enclavée en région flamande. La ville  est officiellement bilingue avec une majorité francophone et une minorité néerlandophone. Tous les noms de rues, l'affichage public, les panneaux routiers, etc., sont écrits dans les deux langues.
Bruxelles est le siège d'organisations internationales dont l'OTAN et de nombreuses institutions de la Communauté européenne.

Nous nous promenons dans le centre-ville.
La Grand-Place est la place centrale de Bruxelles. La célèbre place est un ensemble remarquablement homogène de bâtiments datant principalement de la fin du XVIIe siècle. Elle est entourée par les maisons des corporations, l'Hôtel de Ville et la Maison du Roi.
L'Hôtel de Ville a été construit entre 1402 et 1455. Il est le seul témoin architectural de la place au Moyen Âge.
Après que nous ayons fait le tour de la place, Caroline éprouve un besoin urgent de faire pipi. Ce sera dans une rue latérale, derrière une voiture…  Par la suite, on perd Alexia, parce que, ben, pas derrière une voiture, mais dans un parc voisin !…
On se rend ensuite devant le Palais royal de Bruxelles.
Le Palais royal, qui n’abrite plus aujourd’hui que les activités officielles du souverain belge, est né de la réunion de quatre hôtels particuliers construits au XVIIIe siècle.
Et puis… il faut bien se rendre devant le Manneken Pis ! C’est une statue en bronze d'une cinquantaine de centimètres située au cœur de la ville. Il s'agit d'une fontaine qui représente un petit garçon en train d'uriner. Cette statue est devenue un des symboles de Bruxelles.
Il est de tradition de revêtir le  Manneken Pis de vêtements à des occasions spéciales, notamment pour honorer une profession. A l’heure actuelle, il est revêtu d’une parure rouge, blanc et noir. Les filles se hissent sur la balustrade devant la statue.


Nous quittons Bruxelles dans la soirée pour nous diriger vers la province de Flandre Orientale.
Nous passons la nuit dans un camping à Bachte-Maria-Leerne, au sud-ouest de Gent.

Jeudi 26 juillet 1984

Au matin, nous gagnons Gent (Gand).
Capitale de l'ancien comté de Flandre, parfois rivale de Bruges, elle est la ville natale de Charles Quint. Bâtie au confluent de quatre rivières (l’Escaut, la Lys, la Lieve et la Moere), Gent constitue le second port de Belgique, après Anvers.
Malgré le temps maussade, froid et pluvieux, nous osons une promenade dans le centre-ville. On ne le regrette pas. La ville, ses façades à pignons et ses ruelles pavées, forment une dentelle architecturale. 
Vue en enfilade sur les trois tours de Gent : l’église St Nicolas, le beffroi et la cathédrale St Bavon. Depuis le pont Saint-Michel, vue sur Korenlei (quai au blé) et les façades de Graslei (quai aux herbes).

Dans l’après-midi, on poursuit notre route au travers du « plat pays ». Nous montons vers le nord-ouest de la Belgique.
Sans nous en rendre compte, par une petite route, nous passons dans les Pays-Bas. Pas de matérialisation de la frontière. Nous faisons une incursion d’une quinzaine de kilomètres dans le pays aux alentours de Sluis avant de rentrer en Belgique, en Flandre occidentale.

Nous rejoignons la mer du Nord : passage à Knokke-le-Zoute et arrêt à Zeebrugge, au bord de la mer.
Sur le territoire de Blankenberge – Zeebrugge, une série de mares et de roselières subsistent entre les dunes et la route côtière. Malgré la proximité de la mer, l’eau est douce. Le nom « Fonteintjes » (les fontaines) provient probablement du fait que l’eau y jaillit du sol.
Seuls des chemins étroits séparent les mares et, du côté des dunes, l’érosion intervient facilement. La zone est très vulnérable. Principalement pendant l’été, les mois les plus fréquentés, nombre de personnes empruntent les sentiers menant à la plage et les dunes en souffrent considérablement.
Le ciel est chargé. Nous faisons une promenade tonifiante derrière les dunes sur la vaste plage de sable fin sans galets ni roches. Pieds nus, Viviane et les filles cherchent des coquillages.


Nous poursuivons notre route le long de la mer du Nord jusqu’à Ostende.
De là, à l’intérieur des terres, nous gagnons la France. Nous franchissons la frontière près de Lille. Nous sommes de retour à Schiltigheim à 2h du matin.


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