Mardi 24 juillet 1984
Viviane et moi sommes partis hier en voiture de
Schiltigheim avec Alexia (9 ans), Caroline (7 ans). Nous avons passé la nuit au
camping de Sedan (Ardennes).
Vers 10h, nous quittons Sedan, pénétrons dans le
massif des Ardennes le long de la vallée de la Meuse jusqu’à Givet.
Nous arrivons en BELGIQUE vers midi. Nous nous
arrêtons à Dinant (région de
Wallonie, province de Namur), au bord de la Meuse , dominée par sa citadelle.
J’avais déjà visité
cette ville il y a 13 ans, alors que j’étais à l’armée, en stage commando à
Givet.
Nous mangeons dans une friture.
A 14h, je visite les grottes de Dinant avec Caroline
et Alexia. Viviane, claustrophobe, préfère nous attendre à l’entrée. La grotte de
Dinant "La
Merveilleuse " dont l’entrée est située à quelques
centaines de mètres du centre ville, se montre telle que la nature l’a
formée : univers mystérieux fait de stalactites et stalagmites,
toutes plus fines les unes que les autres. Après une succession de galeries et de salles
aux parois drapées de concrétions calcaires, on atteint une grande salle qui
renferme de nombreuses stalactites et cascades d’une blancheur et d’une
finesse époustouflantes.
Cette
promenade guidée de 50 minutes au sein de la terre a émerveillé les filles.
A 15h, nous quittons Dinant pour rouler jusqu’à Waterloo (province du Brabant).
La commune de Waterloo se situe à environ une
vingtaine de kilomètres au sud de Bruxelles.
La bataille de Waterloo s'est déroulée le
18 juin 1815. Elle s'est terminée par la victoire décisive de deux
armées : celle des Alliés composée principalement de Britanniques et
Néerlandais commandée par le duc de Wellington, et celle des Prussiens
commandée par le maréchal Blücher ; toutes deux opposées à l'armée
française dite Armée du Nord emmenée par l'empereur Napoléon Ier.
Ce désastre allait provoquer la chute de l’empereur.
Le
Mont Saint-Jean est le lieu plus précis de l'engagement
effectif de la bataille. Nous visitons des monuments et des stèles. La Butte du Lion est une haute butte surmontée
d'un lion d’où l’on bénéficie d’une vue étendue sur le champ de bataille, la
fameuse "morne plaine" immortalisée par Victor Hugo.
Après cette visite, nous contournons Bruxelles et
nous nous dirigeons au nord, vers Antwerpen.
Nous sommes en région flamande (province d’Anvers).
Ici on parle le flamand, dialecte de la langue néerlandaise qui est langue
officielle.
Sur l’autoroute à hauteur de Mechelen, on remarque
une pancarte indiquant un camping. Nous quittons l’autoroute à la recherche
de ce camping. C’est à grand peine que l’on nous reçoit. Les campings en Belgique flamande, comme aux Pays-Bas, sont plutôt
réservés aux caravanes, mobil-homes et bungalows. Ils servent essentiellement
de résidences secondaires aux habitants de la région qui, vu la forte densité
de population, ne trouvent plus d’espaces libres.
On nous trouve quand même un emplacement à côté d’un
mobil-home. Nous montons la tente, surveillés de loin par des Belges
suspicieux. Nous mangeons sur place.
Alexia et Caroline vont dormir dans la Mazda , sièges arrière
rabattus ; Viviane et moi sous la tente.
Le soir, une fois que les filles sont couchées, Viviane
et moi allons boire un pot au bar du camping. Dans les bungalows, on nous surveille
toujours…
Mercredi 25 juillet 1984
Nous quittons le camping dans la matinée pour
retourner en Belgique wallonne, à Wavre
(province du Brabant).
En 1975, un
parc d'attractions a ouvert ses portes sur son territoire. Il fut baptisé
« Walibi », par contraction
du nom des trois entités de la commune, Wavre-Limal-Bierges.
Ce qui au départ n'était qu'une petite aventure régionale a grandi au point de
devenir le plus grand parc d'attractions de Belgique.
Pour faire plaisir aux filles, de 11h à 15h 30, nous
sommes au parc de Walibi : jeux et attractions diverses, avec un tour sur
la grande roue… Nous mangeons au sein du parc.
Ensuite, nous partons pour BRUXELLES.
Sur le plan
linguistique, Bruxelles est une des trois capitales majoritairement de langue
française en Europe, avec Paris et Luxembourg. En effet, autant le néerlandais
est la langue historique de Bruxelles, autant le français est de nos jours la
langue parlée par 85 à 90% des habitants. Géographiquement, Bruxelles est
enclavée en région flamande. La ville est officiellement bilingue avec une majorité
francophone et une minorité néerlandophone. Tous les noms de rues, l'affichage
public, les panneaux routiers, etc., sont écrits dans les deux langues.
Bruxelles est
le siège d'organisations internationales dont l'OTAN et de nombreuses
institutions de la
Communauté européenne.
Nous nous promenons dans le centre-ville.
L'Hôtel de
Ville a été construit entre 1402 et 1455. Il est le seul témoin architectural
de la place au Moyen Âge.
Après que nous ayons fait le tour de la place,
Caroline éprouve un besoin urgent de faire pipi. Ce sera dans une rue latérale,
derrière une voiture… Par la suite, on
perd Alexia, parce que, ben, pas derrière une voiture, mais dans un parc voisin !…
On se rend ensuite devant le Palais royal de
Bruxelles.
Le Palais royal, qui n’abrite plus aujourd’hui
que les activités officielles du souverain belge, est né de la réunion de
quatre hôtels particuliers construits au XVIIIe siècle.
Et puis… il faut bien se rendre devant le Manneken
Pis ! C’est une statue en bronze
d'une cinquantaine de centimètres située au cœur de la ville. Il s'agit d'une
fontaine qui représente un petit garçon en train d'uriner. Cette statue est devenue un
des symboles de Bruxelles.
Il
est de tradition de revêtir le Manneken Pis
de vêtements à des occasions spéciales, notamment pour honorer une profession. A
l’heure actuelle, il est revêtu d’une parure rouge, blanc et noir. Les filles
se hissent sur la balustrade devant la statue.
Nous quittons Bruxelles dans la soirée pour nous
diriger vers la province de Flandre Orientale.
Nous passons la nuit dans un camping à Bachte-Maria-Leerne, au sud-ouest de
Gent.
Jeudi 26 juillet 1984
Au matin, nous gagnons Gent (Gand).
Capitale de
l'ancien comté de Flandre, parfois rivale de Bruges, elle est la ville natale
de Charles Quint. Bâtie au confluent de quatre rivières (l’Escaut, la Lys , la Lieve et la Moere ), Gent constitue le second
port de Belgique, après Anvers.
Malgré le temps maussade, froid et pluvieux, nous
osons une promenade dans le centre-ville. On ne le regrette pas. La ville, ses
façades à pignons et ses ruelles pavées, forment une dentelle architecturale.
Vue en enfilade sur les trois tours de Gent : l’église St Nicolas, le beffroi et la cathédrale St Bavon. Depuis le pont Saint-Michel, vue sur Korenlei (quai au blé) et les façades de Graslei (quai aux herbes).
Vue en enfilade sur les trois tours de Gent : l’église St Nicolas, le beffroi et la cathédrale St Bavon. Depuis le pont Saint-Michel, vue sur Korenlei (quai au blé) et les façades de Graslei (quai aux herbes).
Dans l’après-midi, on poursuit notre route au
travers du « plat pays ». Nous montons vers le nord-ouest de la Belgique.
Sans nous en rendre compte, par une petite route,
nous passons dans les Pays-Bas. Pas de matérialisation de la frontière.
Nous faisons une incursion d’une quinzaine de kilomètres dans le pays aux
alentours de Sluis avant de rentrer en Belgique, en Flandre occidentale.
Nous rejoignons la mer du Nord : passage à
Knokke-le-Zoute et arrêt à Zeebrugge,
au bord de la mer.
Sur le
territoire de Blankenberge – Zeebrugge, une série de mares et de roselières
subsistent entre les dunes et la route côtière. Malgré la proximité de la mer,
l’eau est douce. Le nom « Fonteintjes » (les fontaines) provient
probablement du fait que l’eau y jaillit du sol.
Seuls des
chemins étroits séparent les mares et, du côté des dunes, l’érosion intervient
facilement. La zone est très vulnérable. Principalement pendant l’été, les
mois les plus fréquentés, nombre de personnes empruntent les sentiers menant à
la plage et les dunes en souffrent considérablement.
Le ciel est chargé. Nous faisons une promenade
tonifiante derrière les dunes sur la vaste plage de sable fin sans galets ni roches.
Pieds nus, Viviane et les filles cherchent des coquillages.
Nous poursuivons notre route le long de la mer du
Nord jusqu’à Ostende.
De là, à l’intérieur des terres, nous gagnons la France. Nous franchissons la
frontière près de Lille. Nous sommes de retour à Schiltigheim à 2h du matin.
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